« Le réseau Vigilance Travail Social défend une vision plus émancipatrice que le repli identitaire »

« Le réseau Vigilance Travail Social défend une vision plus émancipatrice que le repli identitaire »

Collectif

Tribune des observateurs

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« Le réseau Vigilance Travail Social défend une vision plus émancipatrice que le repli identitaire »

Read More  Le réseau « Vigilance Travail Social » a pour vocation de rassembler les travailleurs sociaux, professionnels de l’action sociale et éducative, formateur, universitaires travaillant dans ce champ, cadres et responsables associatifs, inquiets pour l’avenir de leur secteur.À LIRE AUSSI : Vigilance Collèges et Lycées : « Seul le respect strict de la laïcité prémunit l’école de toute pression communautaire »L’éducation spécialisée accompagne, dans une démarche éducative et sociale globale, des personnes, des groupes ou des familles en difficulté, pour développer leurs capacités de socialisation, d’autonomie, d’intégration ou d’insertion. Que ce soit dans les champs de la protection de l’enfance, l’accompagnement des publics les plus précaires ou dans le médico-social, les pratiques professionnelles se trouvent mises à mal, car s’est instauré le recours à des accommodements religieux, culturels, dits « raisonnables », influant fortement sur la gestion du quotidien. Ce qui touche bien des institutions autant que les professionnels.Fragilisation du secteurNous sommes nombreux à constater qu’ils nuisent à l’objectif recherché d’insertion, d’accès pour les personnes, publics concernés, à l’ensemble de leurs droits et libertés, à l’exercice de leur pleine citoyenneté. Ils participent au contraire au repli sur soi et à la fragmentation d’une partie de la société, déjà en état de grande fragilité. « C’est une condition démocratique capitale pour que le travail social ne perde pas son sens. »
Le travail social est fondamental pour notre société, il participe de l’idéal démocratique, par les remédiations sociales qu’il réalise, l’accompagnement de publics en difficulté, d’exclus, qui doivent pouvoir trouver leur place, comme citoyens à part entière parmi les autres. Il est, à l’image de la société, depuis longtemps traversé par des revendications identitaires, des atteintes au principe de laïcité, à la neutralité censée caractériser la « distance professionnelle » seule à même de garantir la qualité de l’intervention. Ceci, dans un contexte de manque chronique de moyens dans le fonctionnement des services, dans la formation des travailleurs sociaux et des politiques publiques qui ne se montrent pas à la hauteur des enjeux. Une fragilisation du secteur qui expose plus encore à ces dérives.Le travail social est depuis longtemps le terrain de jeu de militants, d’intellectuels voire d’universitaires, promouvant le multiculturalisme, qui œuvrent à l’encontre des valeurs universalistes et laïques de notre République. Les laïques, eux, sont marginalisés par les moyens d’information du secteur, porteurs pourtant d’une autre vision, plus émancipatrice que le repli identitaire. Il est temps que cela change, que nous fassions entendre notre voix ! C’est une condition démocratique capitale pour que le travail social ne perde pas son sens, et pérennise les acquis sociaux sur lesquels il repose.Un combat importantNous, premières lignes du travail social, universalistes et laïques, n’acceptons plus une telle mise à mal de nos valeurs. Nous entendons réagir pour les défendre et les promouvoir en se rassemblant. Il en va de la cohésion, de l’avenir de notre société.Les objectifs du réseau Vigilance Travail Social sont :- Redonner son sens et sa place à l’éducatif, selon une démarche éthique qui implique une juste distance professionnelle, une neutralité respectueuse des jeunes, des personnes accompagnées, de leur désir, de leurs droits.- Défendre et promouvoir la laïcité, principe d’émancipation des individus de toute autorité arbitraire, entravant leur liberté de pensée, de conscience, la libre disposition de soi, de son corps, dimension particulièrement importante pour tous les publics concernés.- Alerter sur les pressions que peuvent subir les travailleurs sociaux dans l’exercice de leurs missions.- Porter la contradiction aux contributions anti-universalistes qui travaillent mettre au-dessus de tout le fait identitaire, qu’il soit religieux, culturel, communautaire, supplantant l’intérêt général et celui de la personne accompagnée, son insertion sociale et professionnelle, son projet personnalisé. « Nous invitons tous les travailleurs sociaux ou toute personne engagée qui se reconnaît dans ces valeurs. »
– Résister aux pressions multiples et parfois coordonnées de toutes les formes de communautarisme qui privent les individus de leur libre choix en privatisant leurs droits, ainsi qu’à la violence qu’elles peuvent véhiculer.- Lutter contre le racisme et l’antisémitisme, les atteintes à l’égalité des femmes-hommes, les discriminations, d’origine, de couleur ou de croyance, ainsi qu’en raison de l’orientation sexuelle.- Avoir un cadre de recueil et d’écoute des collègues confrontés à ces difficultés, pour les informer, les accompagner et les soutenir.- Constituer une cellule de veille, avec un espace d’écoute et d’échanges, pour analyser et nourrir la réflexion pour réinculquer une culture laïque et universaliste au travail social, socle de toute autonomie de soi.- Organiser des échanges, par un espace commun dédié, entre les membres de notre réseau et favoriser la création de comités locaux pour faire vivre nos valeurs sur l’ensemble du territoire national et coordonner l’action.À LIRE AUSSI : Communautarisme, multiculturalisme… En France, sommes-nous prêts à abandonner la laïcité ?Nous invitons tous les travailleurs sociaux ou toute personne engagée qui se reconnaît dans ces valeurs et ce combat à se joindre à nous. Nous espérons en effet agréger à notre démarche de plus en plus de professionnels du secteur social et médico-social, autant que de nombreux citoyens, afin d’organiser au mieux la riposte.***Pour nous joindre : vigilancetravailsocial@gmail.comNotre site : www.vigilancetravailsocial.wordpress.comTwitter : @VigilanceTSPremiers signataires :Paul Alexandre Voisin, éducateur spécialisé, chargé de coopération territorialeElisabeth Vicente, Conseillère pénitentiaire d’insertion et de probationGuylain Chevrier, formateur en travail social et enseignant à l’université, ancien éducateur spécialiséNathalie Audin, directrice de Centre SocialJean-François Gancel, consultant, ancien directeur certifié de l’École des hautes études en santé publique (EHESP)Samir Zarieuh, éducateur spécialiséAurélie Dabreteau, Médecin MDPHFayçal Jelil, chargé de mentoratJean-Pierre Vignaud, président d’association de FJTArnaud Lacheret, Président d’une association d’insertionIsabelle Ferreira, directrice pédagogique d’un EFTSAnnick Exbrayat, FormatriceStéphane Paccot, Conseiller social insertionAndrée Lorandi, directrice de Maison d’Enfants à Caractère SocialMarie-Christine David, ex-directrice générale d’un centre de formation en travail socialAtra Chikhi, intervenante socialeMagali Fleury, chargée de développement social et familialGuillaume Agullo, fonctionnaire territorial, chargé de mission laïcité, prévention de la radicalisationCharles Voisin, Président d’association dans l’insertion par l’économiqueRachida Hamdan, Présidente de l’association Les Résilientes, Saint Denis 93Julien Léonard, professeur des écoles, dont, dans le secteur de l’éducation spécialisée, président du Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL)Thierry Mesny, Président de l’association des libres penseurs de France (ADLPF)Annie Sugier, Présidente de la Ligue du Droit International des Femmes (LDIF)Gilles Denis, Fondateur et coordinateur de Vigilance universitésMarinette Bache, présidente de Résistance Sociale, ancienne conseillère de Paris. 

Le réseau « Vigilance Travail Social » a pour vocation de rassembler les travailleurs sociaux, professionnels de l’action sociale et éducative, formateur, universitaires travaillant dans ce champ, cadres et responsables associatifs, inquiets pour l’avenir de leur secteur.

À LIRE AUSSI : Vigilance Collèges et Lycées : « Seul le respect strict de la laïcité prémunit l’école de toute pression communautaire »

L’éducation spécialisée accompagne, dans une démarche éducative et sociale globale, des personnes, des groupes ou des familles en difficulté, pour développer leurs capacités de socialisation, d’autonomie, d’intégration ou d’insertion. Que ce soit dans les champs de la protection de l’enfance, l’accompagnement des publics les plus précaires ou dans le médico-social, les pratiques professionnelles se trouvent mises à mal, car s’est instauré le recours à des accommodements religieux, culturels, dits « raisonnables », influant fortement sur la gestion du quotidien. Ce qui touche bien des institutions autant que les professionnels.

Fragilisation du secteur

Nous sommes nombreux à constater qu’ils nuisent à l’objectif recherché d’insertion, d’accès pour les personnes, publics concernés, à l’ensemble de leurs droits et libertés, à l’exercice de leur pleine citoyenneté. Ils participent au contraire au repli sur soi et à la fragmentation d’une partie de la société, déjà en état de grande fragilité.

« C’est une condition démocratique capitale pour que le travail social ne perde pas son sens. »

Le travail social est fondamental pour notre société, il participe de l’idéal démocratique, par les remédiations sociales qu’il réalise, l’accompagnement de publics en difficulté, d’exclus, qui doivent pouvoir trouver leur place, comme citoyens à part entière parmi les autres. Il est, à l’image de la société, depuis longtemps traversé par des revendications identitaires, des atteintes au principe de laïcité, à la neutralité censée caractériser la « distance professionnelle » seule à même de garantir la qualité de l’intervention. Ceci, dans un contexte de manque chronique de moyens dans le fonctionnement des services, dans la formation des travailleurs sociaux et des politiques publiques qui ne se montrent pas à la hauteur des enjeux. Une fragilisation du secteur qui expose plus encore à ces dérives.

Le travail social est depuis longtemps le terrain de jeu de militants, d’intellectuels voire d’universitaires, promouvant le multiculturalisme, qui œuvrent à l’encontre des valeurs universalistes et laïques de notre République. Les laïques, eux, sont marginalisés par les moyens d’information du secteur, porteurs pourtant d’une autre vision, plus émancipatrice que le repli identitaire. Il est temps que cela change, que nous fassions entendre notre voix ! C’est une condition démocratique capitale pour que le travail social ne perde pas son sens, et pérennise les acquis sociaux sur lesquels il repose.

Un combat important

Nous, premières lignes du travail social, universalistes et laïques, n’acceptons plus une telle mise à mal de nos valeurs. Nous entendons réagir pour les défendre et les promouvoir en se rassemblant. Il en va de la cohésion, de l’avenir de notre société.

Les objectifs du réseau Vigilance Travail Social sont :

– Redonner son sens et sa place à l’éducatif, selon une démarche éthique qui implique une juste distance professionnelle, une neutralité respectueuse des jeunes, des personnes accompagnées, de leur désir, de leurs droits.

– Défendre et promouvoir la laïcité, principe d’émancipation des individus de toute autorité arbitraire, entravant leur liberté de pensée, de conscience, la libre disposition de soi, de son corps, dimension particulièrement importante pour tous les publics concernés.

– Alerter sur les pressions que peuvent subir les travailleurs sociaux dans l’exercice de leurs missions.

– Porter la contradiction aux contributions anti-universalistes qui travaillent mettre au-dessus de tout le fait identitaire, qu’il soit religieux, culturel, communautaire, supplantant l’intérêt général et celui de la personne accompagnée, son insertion sociale et professionnelle, son projet personnalisé.

« Nous invitons tous les travailleurs sociaux ou toute personne engagée qui se reconnaît dans ces valeurs. »

– Résister aux pressions multiples et parfois coordonnées de toutes les formes de communautarisme qui privent les individus de leur libre choix en privatisant leurs droits, ainsi qu’à la violence qu’elles peuvent véhiculer.

– Lutter contre le racisme et l’antisémitisme, les atteintes à l’égalité des femmes-hommes, les discriminations, d’origine, de couleur ou de croyance, ainsi qu’en raison de l’orientation sexuelle.

– Avoir un cadre de recueil et d’écoute des collègues confrontés à ces difficultés, pour les informer, les accompagner et les soutenir.

– Constituer une cellule de veille, avec un espace d’écoute et d’échanges, pour analyser et nourrir la réflexion pour réinculquer une culture laïque et universaliste au travail social, socle de toute autonomie de soi.

– Organiser des échanges, par un espace commun dédié, entre les membres de notre réseau et favoriser la création de comités locaux pour faire vivre nos valeurs sur l’ensemble du territoire national et coordonner l’action.

À LIRE AUSSI : Communautarisme, multiculturalisme… En France, sommes-nous prêts à abandonner la laïcité ?

Nous invitons tous les travailleurs sociaux ou toute personne engagée qui se reconnaît dans ces valeurs et ce combat à se joindre à nous. Nous espérons en effet agréger à notre démarche de plus en plus de professionnels du secteur social et médico-social, autant que de nombreux citoyens, afin d’organiser au mieux la riposte.

***

Pour nous joindre : vigilancetravailsocial@gmail.com

Notre site : www.vigilancetravailsocial.wordpress.com

Twitter : @VigilanceTS

Premiers signataires :

Paul Alexandre Voisin, éducateur spécialisé, chargé de coopération territoriale

Elisabeth Vicente, Conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation

Guylain Chevrier, formateur en travail social et enseignant à l’université, ancien éducateur spécialisé

Nathalie Audin, directrice de Centre Social

Jean-François Gancel, consultant, ancien directeur certifié de l’École des hautes études en santé publique (EHESP)

Samir Zarieuh, éducateur spécialisé

Aurélie Dabreteau, Médecin MDPH

Fayçal Jelil, chargé de mentorat

Jean-Pierre Vignaud, président d’association de FJT

Arnaud Lacheret, Président d’une association d’insertion

Isabelle Ferreira, directrice pédagogique d’un EFTS

Annick Exbrayat, Formatrice

Stéphane Paccot, Conseiller social insertion

Andrée Lorandi, directrice de Maison d’Enfants à Caractère Social

Marie-Christine David, ex-directrice générale d’un centre de formation en travail social

Atra Chikhi, intervenante sociale

Magali Fleury, chargée de développement social et familial

Guillaume Agullo, fonctionnaire territorial, chargé de mission laïcité, prévention de la radicalisation

Charles Voisin, Président d’association dans l’insertion par l’économique

Rachida Hamdan, Présidente de l’association Les Résilientes, Saint Denis 93

Julien Léonard, professeur des écoles, dont, dans le secteur de l’éducation spécialisée, président du Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL)

Thierry Mesny, Président de l’association des libres penseurs de France (ADLPF)

Annie Sugier, Présidente de la Ligue du Droit International des Femmes (LDIF)

Gilles Denis, Fondateur et coordinateur de Vigilance universités

Marinette Bache, présidente de Résistance Sociale, ancienne conseillère de Paris.

 

« Ce post est un relevé d’information de notre veille d’information »

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