Sciences sociales et wokisme: pourquoi la France est un cas particulier

Sciences sociales et wokisme: pourquoi la France est un cas particulier

Nathalie Heinich

Chercheuse, sociologue
Le phénomène dit « woke » ou « wokisme » est international : développé initialement sur les campus nord-américains vers la fin des années 2010 et ayant rapidement atteint les mondes de la culture, de la politique et même de l’entreprise, il n’a pas tardé à traverser l’Atlantique pour investir nombre de pays européens. Son succès tient pour une grande part au fait qu’il défend des causes associées, à juste titre, au progrès et à la justice, mais – et c’est là qu’il pose problème – en en faisant des grilles systématiques voire uniques de perception du monde

Table des matières

Sciences sociales et wokisme: pourquoi la France est un cas particulier

[Par Nathalie Heinich] dans Telos

Le phénomène dit « woke » ou « wokisme » est international : développé initialement sur les campus nord-américains vers la fin des années 2010 et ayant rapidement atteint les mondes de la culture, de la politique et même de l’entreprise, il n’a pas tardé à traverser l’Atlantique pour investir nombre de pays européens. Son succès tient pour une grande part au fait qu’il défend des causes associées, à juste titre, au progrès et à la justice, mais – et c’est là qu’il pose problème – en en faisant des grilles systématiques voire uniques de perception du monde, en les introduisant dans des arènes où elles n’ont pas leur place, et en usant de moyens qui en arrivent à les dénaturer. D’où la nécessité de prendre ce phénomène au sérieux.

Or il concerne particulièrement la France, pour des raisons que nous allons rapidement évoquer avant de nous pencher sur les deux atouts dont elle dispose pour y faire face.

La perméabilité des sciences sociales françaises au wokisme

Le wokisme étant une forme de militantisme, il ne constitue dans le monde universitaire qu’une nouvelle version d’un phénomène largement attesté dans les générations précédentes, à savoir la contamination du savoir par l’idéologie. Pratiquant la confusion des arènes, il revendique la soumission de la visée scientifique de production et de diffusion des connaissances à une visée politique de défense des « exploités » (version marxiste), des « opprimés » ou des « colonisés » (version tiers-mondiste), des « dominés » (version sociologie critique) ou des « discriminés » (version woke) – ce qui est parfaitement estimable dans l’arène politique, mais contraire aux règles de production de l’objectivité scientifique dans l’arène académique.

Jacques Julliard évoquait à ce propos, en 2021, les « trois glaciations » de la pensée française, par le stalinisme, le gauchisme puis ce qu’il nommait alors « islamo-gauchisme », mais qui n’est qu’une sous-catégorie du « wokisme »[1]. J’ai moi-même tenté un diagnostic des modalités et des effets du phénomène dans deux courtes publications où je mettais en évidence les différentes périodes de l’emprise militante à l’Université et, spécifiquement, dans les sciences sociales (sociologie, sciences politiques, anthropologie, histoire) : non seulement l’emprise marxiste des années 1950-1960 et l’emprise gauchiste des années 1970, mais aussi, vingt ans plus tard, l’emprise de la « sociologie critique » de Bourdieu associée aux nouveaux mouvements militants de la gauche radicale et enfin, plus récemment, l’emprise « woke » importée du monde anglo-américain[2].

Outre-Atlantique, l’idéologie woke s’inspire largement et explicitement des penseurs français de la « déconstruction », qui ont largement alimenté le courant dit « post-moderne » à partir des années 1990 : Derrida pour la déconstruction des discours, Foucault pour la déconstruction des pouvoirs, Lyotard pour la déconstruction de la notion de vérité, etc. Importés pour l’essentiel dans les départements de littérature des universités nord-américaines, ils nous sont revenus comme produit d’exportation sous le qualificatif valorisant de « French theory »[3], donnant ses titres de noblesse académique à l’idée qu’il n’y aurait pas de différence de nature entre le savoir et l’opinion, la science et l’idéologie, et qu’il serait donc parfaitement légitime de constituer en disciplines universitaires les « études » (« studies ») dédiées à la description et à la dénonciation de toutes les formes de discrimination, qu’elles soient basées sur la race, le sexe, l’orientation sexuelle, la religion, etc.

Ainsi se sont développées outre-Atlantique, et commencent à s’installer dans l’Université française, les « études de genre », supports académiques du militantisme féministe ; les « études décoloniales », supports académiques du militantisme antiraciste et de la lutte contre l’« islamophobie » ; les « études intersectionnelles », au croisement du féminisme et de l’antiracisme ; les « études LGBT », supports académiques de la lutte contre l’homophobie, parmi lesquelles la lutte contre la « transphobie » est en train de devenir la plus visible dans l’espace public via des actions violentes menées contre des universitaires.

De telles actions relèvent d’un phénomène étroitement lié au wokisme, à savoir la « cancel culture » (culture de l’annulation ou de la censure[4]), elle aussi venue d’outre-Atlantique, et qui légitime l’interdiction ou l’annulation de toute prise de parole publique prétendument « offensante » envers une minorité. Quoique inadapté au droit français, qui encadre la liberté d’expression de façon que seule la justice est qualifiée pour interdire (au contraire des États-Unis et du Canada, où l’absolutisation constitutionnelle de cette liberté entraîne la prise en charge de ses limitations par des collectifs militants), ce mouvement a suscité depuis quelques années diverses actions de menace voire de violence contre des conférences, des formations, des spectacles, ayant abouti à leur annulation[5].

« French theory », « Activisme », « wokisme », « cancel culture » : le vocabulaire même atteste de l’origine anglo-américaine du phénomène (fortement marquée par ailleurs d’influences religieuses via le protestantisme[6]), au point qu’on a pu parler d’un « coup d’État conceptuel nord-américain dans la langue française »[7]. L’héritage français des théories de la déconstruction, joint à un certain snobisme américanophile, concourt largement à expliquer la perméabilité du monde universitaire français à cette influence nord-américaine – perméabilité qu’a permis d’explorer un colloque ayant rassemblé à la Sorbonne, en janvier 2022, des chercheurs inquiets du phénomène[8].

Extensions du domaine du wokisme

Poussé par la puissance de diffusion des réseaux sociaux, ce succès français du phénomène woke ne se manifeste pas seulement dans le monde universitaire, où abondent désormais les unités de recherche, écoles doctorales, conférences, journées d’études et colloques, appels à communication pour des revues académiques voire appels à projets de recherche soutenus par les institutions[9]. Il touche également le monde culturel et, notamment, théâtral, comme l’a documenté la spécialiste de théâtre Isabelle Barbéris[10]. Le monde associatif y est lui aussi sensible, en particulier avec la soumission de la défense des droits de l’homme à un modèle communautariste (Ligue des droits de l’homme). Certains syndicats également se sont laissés pénétrer par l’idéologie woke, surtout à l’extrême gauche (SUD, qui a organisé des « réunions en non-mixité ») et dans le syndicalisme étudiant (l’UNEF, représenté dans l’espace public par une jeune fille voilée, et qui qualifia de « délires de petits blancs » les réactions à l’incendie de Notre-Dame).

Le wokisme trouve en outre le soutien du monde politique, essentiellement via le financement d’associations ou d’organisations diverses. Ainsi l’association Alliance Citoyenne est financée par l’État à hauteur de 15% de son budget et reconnue comme organisme de formation, ce qui lui procure 25% de ses ressources, alors que ses actions militantes – notamment en faveur du hijab dans les compétitions sportives – sont manifestement d’inspiration frériste, au point que cette association apparaît à certains comme « la manifestation flagrante de l’infiltration des milieux progressistes français sur la base de nouvelles organisations sociales et économiques développées aux États-Unis, combinaison du milieu syndicaliste et de la puissance financière des fondations »[11]. Par ailleurs différents ministères subventionnent aveuglément des organismes de formation à la lutte contre les discriminations, inspirés des « diversity trainings » états-uniens, qui sont en réalité l’émanation de groupes militants, en faveur soit de la défense et promotion des orientations LGBTQI+[12], soit de l’activisme néo-féministe ainsi doté d’un « juteux marché de la vertu »[13]. C’est le cas en particulier du cabinet Egaé de Caroline de Haas (fondatrice d’« Osez le féminisme » en 2009), créé en 2012, et qui compte parmi ses clients l’Organisation internationale de la francophonie, le Conseil de l’Europe, l’Agence française de développement, le ministère des Affaires étrangères, l’Institut français, l’École nationale d’administration ou la Fondation Chanel. Le chiffre d’affaires du cabinet a augmenté de 47,5% entre 2017 et 2019, et en 2022 le Conseil d’État lui a confié une formation sur l’égalité hommes-femmes pour un montant de 110 000 euros[14]. Citons encore le Mouvement français pour le planning familial, subventionné par l’État à hauteur de 272 000 euros et agréé pour intervenir dans les classes alors que ses nouvelles orientations, fortement dirigées en faveur du transsexualisme, débordent largement ses missions initiales, et que son usage de l’écriture inclusive entre en contradiction avec la loi qui proscrit celle-ci dans le monde scolaire[15]. Citons enfin la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH), placée sous l’autorité du Premier ministre et qui pourtant, en juillet 2022, a mis en cause les praticiens de l’Observatoire de la petite sirène qui prônent la prudence en matière de changement de sexe chez les mineurs, la délégation se rangeant publiquement aux positions des activistes trans les plus radicaux et intolérants.

Et c’est, enfin, dans les médias, ainsi que dans le monde économique que le wokisme s’est installé, tout d’abord aux États-Unis, notamment dans les GAFAM, puis en France où il est devenu un thème de référence via, notamment, la loi sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE)[16]

Voilà qui indique une différence majeure du wokisme avec le militantisme de naguère : c’est que, loin d’être marginal ou groupusculaire, il bénéficie du soutien des institutions et, notamment, des institutions européennes en ce qui concerne les crédits de recherche, affectés prioritairement aux thématiques anti-discrimination, au détriment de bien d’autres domaines de recherche. Ainsi il ne fait pas bon aujourd’hui être un spécialiste de l’islamisme (dont nos sociétés ont pourtant bien besoin en raison des dangers qu’il représente) : l’on sera d’emblée dirigé vers des crédits affectés à la lutte contre l’« islamophobie » – notion forgée pour interdire toute critique de l’islamisme.

Résister au wokisme (1) : la tradition universaliste

On se souvient qu’en novembre 2017 le syndicat SUD-éducation 93 avait organisé un stage de formation syndicale en Seine-Saint-Denis comportant deux «ateliers en non-mixité », c’est-à-dire « réservés aux personnes racisées » : voilà un exemple typique d’emprise d’une conception communautariste de la citoyenneté, où les individus sont considérés non en tant que membres de la « communauté des citoyens » mais en tant qu’appartenant à des « communautés » restreintes, constituées sur la base de propriétés essentialisées telles que le sexe, l’orientation sexuelle, la religion ou la couleur de peau. Dans ces conditions la paix sociale passerait par l’affirmation de ces « communautés » (c’est le modèle multi-culturel en usage dans le monde anglo-américain) et non pas par la suspension des affiliations dans le cadre civique, comme c’est le cas avec le modèle de l’universalisme républicain propre à la conception française de la citoyenneté.

Cet universalisme, garanti par la Constitution, fait office de garde-fou – relatif certes – face au communautarisme woke. C’est ainsi que le 21 novembre 2017, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, condamna l’organisation de ces « ateliers en non-mixité » ainsi que l’utilisation des termes « non racisés » et «racisés», qui « au nom soi-disant de l’anti-racisme (…) véhiculent évidemment un racisme ». C’est le même ministre qui, après la décapitation de Samuel Paty par un islamiste en octobre 2020, dénonça publiquement les tendances « islamogauchistes » sévissant à l’Université – ce en quoi il fut soutenu par une tribune d’une centaine d’universitaires publiée dans Le Monde

Cette tradition universaliste est particulièrement ancrée dans l’attachement à la laïcité, qui lui est consubstantielle : attachement qu’affirma d’ailleurs le même Jean-Michel Blanquer en créant dès son arrivée au ministère un « Conseil des sages de la laïcité ». C’est pourquoi le phénomène woke suscite réserves voire oppositions frontales au-delà du monde universitaire dans lequel il a trouvé son origine, qu’il s’agisse des sympathisants du mouvement « Printemps républicain », créé en 2016, ou des associations de défense de la laïcité tels que le « Comité laïcité république » ou l’association « Unité laïque ». Ainsi l’« Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires », créé en janvier 2021 et devenu le principal collectif de lutte contre le wokisme, invita le ministre Jean-Michel Blanquer pour introduire le colloque « Après la déconstruction » organisé à la Sorbonne un an plus tard, et le président du Comité laïcité république pour le conclure.

Cette prégnance d’une sensibilité laïque, donc universaliste, donc foncièrement opposée au communautarisme consubstantiel au wokisme, a fait de la France une cible privilégiée de la guerre que mènent les islamistes aux sociétés occidentales, et dont témoignèrent les sanglants attentats de 2015 (Paris) et 2016 (Nice). Dans ces conditions l’offensive islamiste, appuyée sur la dénonciation des discriminations dont les musulmans seraient victimes en France, trouve d’évidentes sympathies voire complicités chez les propagandistes woke, prompts à refuser toute condamnation de l’islamisme au nom de la lutte contre une prétendue « islamophobie » – c’est le principe de la tendance nommée « islamo-gauchisme ». Cette collusion entre wokisme et islamisme, bien mise en évidence par des spécialistes[17], contribue heureusement à freiner le mouvement woke dans une France particulièrement sensibilisée au terrorisme islamiste.

Résister au wokisme (2) : le statut de fonctionnaire

Il faut noter que le colloque de la Sorbonne de janvier 2022, qui marqua un acte de résistance au wokisme dans le monde universitaire et fut à ce titre abondamment critiqué, avait accueilli également une intervention de Thierry Coulhon, président du Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES), organisme institutionnel s’il en est. Voilà qui aurait été impensable aux États-Unis, où le wokisme est solidement implanté et soutenu par les institutions universitaires. Or cette relative liberté qui nous est donnée en France de protester contre cette emprise conjuguée du militantisme académique et du communautarisme – et dont témoigne l’abondance des prises de position publiques à ce sujet – nous est conférée par le statut de fonctionnaire dont bénéficient les chercheurs dans les organismes publics et les enseignants à l’Université.

Qu’on me permette à ce sujet une anecdote personnelle. Invitée en septembre 2022 à Anvers à donner une conférence plénière dans un congrès de spécialistes des politiques culturelles, j’avais choisi de parler des risques induits par le militantisme académique. Mon propos a été accueilli par des réactions contrastées, allant du rejet le plus bruyant à l’approbation la plus chaleureuse. Or plusieurs collègues, issus du monde entier, vinrent ensuite me féliciter et me remercier, en des termes qui me firent froid dans le dos : « C’est incroyable que vous ayez osé dire ça ! C’est la première fois qu’on entend quelqu’un défendre cette position dans une université ! » J’en conclus qu’une prise de position publique qui, en France, ne demande pas plus qu’un peu de détermination, exigerait ailleurs de risquer son poste, donc son salaire. D’où, probablement, le fait que la France soit, semble-t-il, l’un des pays où la résistance au wokisme soit la plus développée.

Et en effet, qu’a-t-on à craindre dans notre pays à tenter de contrer la vague woke ? Nos jeunes collègues risquent effectivement la marginalisation, l’exclusion des programmes de financement, voire le ralentissement de leur carrière – ils sont d’ailleurs nombreux à m’écrire pour regretter de ne pouvoir soutenir publiquement mes positions alors même qu’ils les partagent, et l’on comprend leur prudence. Mais ceux qui ont, pour l’essentiel, leur carrière derrière eux ne risquent pas grand-chose : l’animosité de collègues pour lesquels ils n’ont de toute façon aucune estime ; et, au pire, la mise au placard lorsque leurs enseignements sont supprimés (c’est ce qui est récemment arrivé à Gilles Kepel à l’École normale supérieure), et la mise au ban par une presse de gauche qui piétine ainsi ses valeurs historiques. C’est désagréable, certes, mais cela n’a rien de tragique, et l’approbation de collègues dont l’avis compte pour nous, associée à notre sentiment intime d’œuvrer pour une juste cause, compensent largement ces désagréments.         

Pourquoi, dans ces conditions, se priver d’opposer au wokisme la résistance que nous devons tant aux principes scientifiques qu’aux valeurs universalistes ?

[1] Jacques Julliard, « Soviéto-marxisme, maoïsme, puis islamo-gauchisme : la troisième glaciation des temps modernes », Marianne, 26 février 2021.

[2] Cf. N. Heinich, Ce que le militantisme fait à la recherche, Gallimard-Tracts, 2021 ; Défendre l’autonomie du savoir, note pour la Fondapol, 2021.

[3] Pour une description de cette opération d’import-export intellectuel, cf. N. Heinich, « French Theory : petits malentendus transatlantiques », Telos, 9 février 2021.

[4] Pour une caractérisation du phénomène cf. notamment N. Heinich, « Cancel culture (l’importation d’une politique) », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics, mai 2021.

[5] Pour une liste et une analyse de ces exemples, cf. N. Heinich, Oser l’universalisme. Contre le communautarisme, Le bord de l’eau, 2021.

[6] Cette dimension religieuse du wokisme a été bien analysée par Jean-François Braunstein dans La Religion woke, Grasset, 2022.

[7] Christian Harbulot (dir.), « Rapport de vigilance – Le wokisme n’est pas mort. État des lieux en France », École de Guerre Economique, juin 2022, p. 44.

[8] Cf. Emmanuelle Hénin (dir.), avec Xavier-Laurent Salvador et Pierre-Henri Tavoillot, Après la déconstruction. L’université au défi des nouvelles idéologies, Odile Jacob, 2023.

[9] Cf. le rapport mis en ligne en 2021 sur le site de l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires : « Rapport sur les manifestations idéologiques à l’Université et dans la Recherche ».

[10] Cf. I. Barbéris, L’Art du politiquement correct, PUF, 2019. Notons que les musées commencent également à être atteints par le phénomène.

[11] Ch. Harbulot (dir.), « Rapport de vigilance », op. cit. p. 40. Sur cette association cf. l’enquête fouillée d’Aline Girard, « Le cas Samuel Grzybowski », publiée en 2022 sur le site de l’association Unité laïque.

[12] Ch. Harbulot (dir.), « Rapport de vigilance », op. cit. p. 39.

[13] Ibid. p. 26.

[14] Ibid. p. 29-30.

[15] Ibid. p. 62.

[16] Ibid. p. 21.

[17] Cf. notamment Lorenzo Vidino, « La montée en puissance de l’islamisme woke dans le monde occidental », note pour la Fondapol, juin 2022..

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