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Françoise Nore

Inclusion ou aliénation ? La guerre des langues continue

« Nous recommandons d’éviter les étiquettes « les », généralisantes et souvent déshumanisantes, comme dans « les pauvres », « les malades mentaux », « les Français », « les handicapés », « les diplômés de l’enseignement supérieur ». »

« Les Français » ? Zut alors !

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Nathalie Heinich

Sciences sociales et wokisme: pourquoi la France est un cas particulier

Le phénomène dit « woke » ou « wokisme » est international : développé initialement sur les campus nord-américains vers la fin des années 2010 et ayant rapidement atteint les mondes de la culture, de la politique et même de l’entreprise, il n’a pas tardé à traverser l’Atlantique pour investir nombre de pays européens. Son succès tient pour une grande part au fait qu’il défend des causes associées, à juste titre, au progrès et à la justice, mais – et c’est là qu’il pose problème – en en faisant des grilles systématiques voire uniques de perception du monde

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François Rastier

Tyrannies décoloniales

Depuis les indépendances, le passé colonial a été souvent dénoncé par les régimes en place ; mais après trois générations, les peuples libérés sont en droit de leur demander des comptes, ou du moins de ne plus se satisfaire de l’invocation du passé : c’était le sens du remarquable essai de Hélé Béji, Nous, décolonisés (Arléa, 2008).

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Mikhaïl Kostylev

Anti-Gone, ou le héros-victime

[par Mikhaïl Kostylev] Dans « Les sept mercenaires » (film merveilleux que tous les Russes de ma génération connaissent, les censeurs soviétiques l’ayant par miracle laissé passer à l’Est), deux cow-boy entrent dans une taverne pour y engager des hommes

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Collectif

La langue française en Sorbonne ou l’esthétique des ruines

Entretien fictif La question du positionnement de la Sorbonne dans le contexte globalisé des études supérieures est essentielle. Aujourd’hui, les grands circuits de formation « passent pas l’étranger » et la Sorbonne, pour ne pas être ringarde, doit évidemment s’aligner sur ses

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Collectif

Motion du Conseil international de la langue française (CILF)

L’Observatoire est destinataire du texte émanant du CILF concernant la critique de l’usage « dictatorial » du point médian. Le texte est signé du Président du CILF et de sa vice-présidente qui appuient « fermement » les prises de position de l’Académie française et

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Jean Szlamowicz

Invisibilisation, inclusivisme et symbolique militante

[par Jean Szlamowicz] Il y a symbole et symbole. Quand on dit que le lion est le symbole de la force, c’est une idée accessible à chacun parce qu’il s’agit d’une représentation culturellement partagée. Quand on parle de « l’invisibilisation des

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Jean-François Braunstein

Les études de genre et le déni du corps

[par Jean-François Braunstein Nous reproduisons ici avec son titre original l’article initialement paru ici] Le 3 janvier, lors de la session d’ouverture du nouveau Congrès américain la prière traditionnelle s’est conclue sur un « A-women » pour équilibrer le trop viriliste « A-men ».

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Soutien à notre collègue Bergeaud-Blackler

Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, devait donner une conférence à l’Université de Lille sur un sujet brûlant : l’influence des Frères musulmans et l’entrisme islamiste dans certains syndicats et mouvements de gauche. Pourtant, sa conférence a été annulée. Cette décision, prise par le doyen, est un acte politique qui ne dit pas son nom. Une fois de plus, l’université cède aux pressions idéologiques et sacrifie le débat scientifique sur l’autel du conformisme militant.
 
Cette annulation n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un climat où toute critique de l’islamisme est immédiatement disqualifiée, où ceux qui osent poser des questions sont taxés de “racistes” ou d’“extrême droite”. Dans les sciences sociales, en particulier, la règle tacite est claire : on se soumet ou on dégage. Ceux qui refusent de plier sont mis à l’écart, leurs conférences interdites, leurs noms jetés en pâture à des étudiants dressés à confondre débat intellectuel et offense personnelle.
 
Comment expliquer que des syndicats, censés défendre la liberté d’expression, se soient transformés en gardiens du dogme ? Pourquoi tant de collègues se taisent, sinon par peur ? Cette lâcheté collective est précisément ce qui permet aux censeurs d’imposer leur loi. Mais il faut le dire : l’Université ne peut pas devenir un espace clos où seuls certains discours sont autorisés.
 
Face à cette censure, la chercheuse a décidé de maintenir sa conférence, ailleurs s’il le faut. Le débat aura lieu le 5 mars, avec le plus grand nombre possible de participants. Car la lutte contre l’islamisme et ses complicités idéologiques n’est pas une affaire de partis : c’est une question existentielle pour notre démocratie.
L’Université doit rester un lieu de savoir et d’échange, pas un bastion du sectarisme.