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Collectif

Théorie critique de la race, note de lecture à l’attention de M. Pap NDiaye et autres zélateurs du nouveau racisme

« Identifier et contester les façons dont les mathématiques sont utilisées pour défendre les opinions capitalistes, impérialistes et racistes. Exposer les élèves à des exemples de personnes qui ont utilisé les mathématiques comme moyen de résistance. Offrir des opportunités d’apprentissage qui utilisent les mathématiques comme moyen de résistance. »…. On continue ?

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Pierre-André Taguieff

Où va l’antiracisme ? 

Dans Où va l’antiracisme ? Pour ou contre l’universalisme (Hermann) Pierre-André Taguieff questionne le devenir de l’antiracisme en France après l’émergence chaotique en France de concepts américains comme le « racisme systémique » ou celle du nouvel antiracisme à tendance décoloniale. Le philosophe y évalue les conditions de possibilité d’un retour en force de l’antiracisme républicain

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Martine Cerf

Liberté de conscience et liberté religieuse

Les textes tels que la Déclaration des droits de l’homme de l’ONU, la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et la Convention européenne des droits de l’homme du Conseil de l’Europe reconnaissent la liberté de pensée, de conscience et de religion comme des droits fondamentaux. Cependant, au fil du temps, il y a eu un changement sémantique qui a conduit à restreindre ou à négliger ces droits.

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Florence Bergeaud-Blackler

Réponse à Haoues Seniguer par l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, chargée de recherche (HDR) CNRS

La revue Mizane a publié un entretien avec Haoues Seniguer intitulé « Le frérisme et ses réseaux, « un essai saturé de jugements de valeur » dans lequel elle entend faire « évaluer » la valeur scientifique de mon ouvrage. Le politiste, qui s’était déjà fait remarquer au mois de février à la tribune de Musulmans de France, s’est preté au jeu. Voici la réponse de l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, chargée de recherche (HDR) CNRS.

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Nathalie Heinich

UN TOTALITARISME D’ATMOSPHЀRE

Voilà comment le multiculturalisme a glissé vers le communautarisme identitariste, et comment celui-ci vire sous nos yeux au totalitarisme. Des censures sauvages sont imposées par de micro-collectifs qui ne s’autorisent que d’eux-mêmes, au mépris du droit, tandis que la politisation tous azimuts transforme les militants en législateurs et en juges, au nom du « tout est politique » cher aux milices fascistes, aux apparatchiks staliniens et à leurs héritiers gauchistes. Et, comme dans toute atmosphère totalitaire, la peur règne en maître, sur les campus américains comme dans les bureaux des présidents d’universités françaises : peur de perdre son poste, peur de perdre la face, peur surtout de se retrouver dans le mauvais camp ou – pire – de se retrouver seul.

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Florence Bergeaud-Blackler

Réponse à l’article « Menaces et tensions autour d’un livre sur le «frérisme» musulman » de Simon Blin et Bernadette Sauvaget

Le journal Libération a publié dans sa page idées du 5 mai 2023 un article signé de Simon Blin et Bernadette Sauvaget, intitulé « Menaces et tensions autour d’un livre sur le «frérisme» musulman ».  « Ce livre », j’en suis l’auteur, mais je ne suis pas invitée à m’exprimer. Voià ma réponse…

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Laurent Joffrin

La gauche n’est pas woke !

Quand on est de droite, on fait sans difficulté campagne contre le wokisme. C’est logique, et même de bonne guerre : les outrances de certains militants permettent de ridiculiser sur la place publique, par amalgame, l’ensemble des idées progressistes. Du nanan pour les conservateurs…
Mais quand on est de gauche ? Soyons francs : l’affaire se complique. Tactiquement, on mêle sa voix à un camp dont on ne partage en rien les idées. Risque de confusion. Et sur le fond, on attaque un mouvement qui prospère, entre autres, à cause des très réelles discriminations qui frappent certaines « minorités visibles », ou bien, par exemple, en raison des injustices et des violences faites aux femmes par le machisme ambiant. En dénonçant ce militantisme « woke », même pour de bonnes raisons, on risque de sous-estimer la juste colère des victimes de racisme ou de sexisme, ce qui n’est évidemment pas le but recherché.

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Xavier-Laurent Salvador

La caporalisation du conseil des sages

L’article un de la Constitution de 1958 explique que la République est indivisible, laïque, démocratique et sociale. La Laïcité fait donc partie de ces principes qui nécessitent avant tout une organisation juridique. Fondée sur le principe de séparation (sphère publique, sphère privée) qui garantit la liberté de conscience et de culte, elle est fragilisée aujourd’hui par la conjonction du politique et du religieux sous les auspices d’un wokisme galopant qui s’accorde avec des gens comme Norman Ajari pour déclarer qu’elle est tout à la fois une mesure « d’apartheid », voire « islamophobe, discriminante, injuste et d’extrême-droite ».
Dans le même temps émerge un paradoxe dans la société : d’un côté on veut abolir la frontière entre sphère publique et sphère privée par des revendications religieuses au sein des services publics (la cantine, la prière, la séparation des hommes et des femmes…) et dans le même temps, les entreprises réclament son application alors que justement elle n’y a pas sa place.

L’Institution scolaire est au coeur des tensions qui agitent évidemment le monde des adultes. Les Professeurs sont de plus en plus tiraillés entre le principe organisateur auquel ils sont soumis et les aspirations sociales des publics usagers du service public : leurs élèves et leurs parents. Le meurtre odieux commis de la plus barbare des façons
dont a été victime Samuel Patty devrait à lui seul suffire à comprendre qu’il est essentiel de résister par la réaffirmation des principes organisateurs de l’Etat. De ces derniers dépendent en partie les Institutions qui définissent l’étendue de l’identité de la nation française: la langue, sa culture et sa littérature, son école.

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people sitting on gang chairs
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Joseph Ciccolini

Théorie critique de la race: quand la cancérologie se prend les pieds dans le tapis du wokisme

l n’est plus nécessaire de rappeler la perméabilité de pans entiers de la recherche académique aux théories elles-mêmes issues de la French Theory et du déconstructivisme à tout crin.  D’abord cantonnée aux sciences humaines et sociales, cette lame de fond touche désormais les sciences dures puisque des articles perchés de type « Queer identity and theory intersections in mathematics education: a theoretical literature review » ou « A quantum physics explanation for polyamory, BDSM, and queer people »  sont désormais monnaie courante (1, 2). 

Aux USA, cette tendance et notamment l’irruption de la Critical Race Theory (ou Théorie Critique de la Race) touche désormais les sciences médicales et c’est avec un mélange d’amusement et de consternation que l’on voit fleurir, dans les grands congrès internationaux usuellement tenus en Amérique du Nord, des travaux lunaires visant désormais à dénoncer le racisme systémique endémique et patriarcal WASP dans la prise en charge du patient atteint de cancer.

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