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Sabine Prokhoris

Polanski : les logiques empoisonnées

Extrait exclusif du livre de Sabine Prokhoris, « Qui a peur de Roman Polanski ? » S’il est une chose dont Roman Polanski a eu à faire, sous plusieurs formes, l’expérience funeste, c’est le pouvoir destructeur de la falsification érigée en norme.

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artCulture
Xavier-Laurent Salvador

« Woke Fiction » de Samuel Fitoussi: un essai exemplaire

Avez-vous déjà remarqué que le monde porté à l’écran dans la pub, au cinéma ou à la télévision ressemble de moins en moins au monde que nous connaissons ? Que désormais, dans les fictions, les Blancs paraissent surreprésentés parmi les méchants ? Que les personnages féminins sont souvent des sortes de génies qui ne rencontrent aucun obstacle, plus doués en tous points que leurs homologues masculins ? Et à l’inverse, que les hommes, surtout quand ils sont blancs et d’un certain âge, sont systématiquement toxiques ?

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Marc Fryd

Censure dans les bibliothèques scolaires aux États-Unis : et maintenant la Bible ?

Les médias américains, et internationaux, se sont tout récemment fait l’écho d’une information à peine concevable : l’académie scolaire du comté de Davis (95 établissements pour 72000 élèves, tout près de Salt Lake City, Utah) venait d’annoncer sa décision d’interdire aux niveaux scolaires inférieurs (5-13 ans) l’accès à la vénérable bible de King James (1611), celle-là même sur laquelle George Washington avait prêté serment le 30 avril 1789.

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Xavier-Laurent Salvador

L’inquisition inclusive et le Godot de Groningue: apostasie et renoncement en littérature(s)

La récente affaire du Godot Groningue met en lumière une série d’éléments consternants sur le rapport de notre civilisation à la Littérature. Dans ce contexte particulièrement tendu de la cancel culture, l’annulation de mise en scène de Godot pensée par un metteur en scène irlandais relève d’une inquisition des moeurs de l’auteur inquiétante. D’un côté: une inquisition qui oeuvre à l’application du dogme. De l’autre: des hérétiques qui font amende honorable.

Au milieu de ce désert: la parole de Beckett qui demeure perdue au milieu du brouhaha et de la cacophonie moralisatrice qui tente de la faire taire et lui fait son procès. La troupe, comme l’Université elle-même, s’accordent donc pour condamner unanimement Beckett, ce pourri non inclusif.

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Collectif

Godot annulée: seuls des hommes auditionnés

Une mise en scène d’ En attendant Godot aux Pays-Bas a pris une tournure beckettienne lorsque la salle a annulé les représentations parce que le metteur en scène irlandais n’avait auditionné que des hommes pour la distribution exclusivement masculine des personnages. Nous proposons ici une traduction de l’article originellement paru dans IrishTime Magazine et relatant les faits.

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Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia

Entrisme islamiste et pratiques sportives traditionnelles

[par Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia .] Si la rentrée sportive propose son lot de polémiques et met en lumière, dans les médias, les grands évènements internationaux à venir – coupe du monde de football au Qatar, Jeux Olympiques à Paris –, elle

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Soutien à notre collègue Bergeaud-Blackler

Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, devait donner une conférence à l’Université de Lille sur un sujet brûlant : l’influence des Frères musulmans et l’entrisme islamiste dans certains syndicats et mouvements de gauche. Pourtant, sa conférence a été annulée. Cette décision, prise par le doyen, est un acte politique qui ne dit pas son nom. Une fois de plus, l’université cède aux pressions idéologiques et sacrifie le débat scientifique sur l’autel du conformisme militant.
 
Cette annulation n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un climat où toute critique de l’islamisme est immédiatement disqualifiée, où ceux qui osent poser des questions sont taxés de “racistes” ou d’“extrême droite”. Dans les sciences sociales, en particulier, la règle tacite est claire : on se soumet ou on dégage. Ceux qui refusent de plier sont mis à l’écart, leurs conférences interdites, leurs noms jetés en pâture à des étudiants dressés à confondre débat intellectuel et offense personnelle.
 
Comment expliquer que des syndicats, censés défendre la liberté d’expression, se soient transformés en gardiens du dogme ? Pourquoi tant de collègues se taisent, sinon par peur ? Cette lâcheté collective est précisément ce qui permet aux censeurs d’imposer leur loi. Mais il faut le dire : l’Université ne peut pas devenir un espace clos où seuls certains discours sont autorisés.
 
Face à cette censure, la chercheuse a décidé de maintenir sa conférence, ailleurs s’il le faut. Le débat aura lieu le 5 mars, avec le plus grand nombre possible de participants. Car la lutte contre l’islamisme et ses complicités idéologiques n’est pas une affaire de partis : c’est une question existentielle pour notre démocratie.
L’Université doit rester un lieu de savoir et d’échange, pas un bastion du sectarisme.