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Les éditos
Xavier-Laurent Salvador

Quid opus CIPDR ?

Il ressort de toute évidence que l’aventure entre le CIPDR et M. Sifaoui est avant tout un drame pour les acteurs concernés. Sans doute la proposition ambitieuse de l’association méritait-elle d’être analysée avec un peu plus d’intelligence qu’elle ne l’a été par une administration en dessous de tout. La réduction de toutes les ambitions du projet suffit à elle-seule à expliquer comment la République aujourd’hui en arrive à dégoûter tous ceux qui veulent se dévouer à son service.

Et le plus étonnant dans tout ça reste le rôle joué par un organisme administratif: le CIPDR. Quid opus, si pour lui donner un contenu il faut aller chercher une quelconque association où recruter des gens compétents pour faire le travail à sa place ?

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Décolonialisme
Nathalie Heinich

Nathalie Heinich, réponse à Libération

Le 12 mai paraissait dans Libération un billet de Simon Blin intitulé « L’anti-ʺwokismeʺ, inépuisable filon éditorial », consacré à mon livre Le Wokisme serait-il un totalitarisme ? récemment publié chez Albin Michel. Voici ma réponse, publiée dans le quotidien le 19 mai sous le titre « Pour un anti-wokisme de gauche ».

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Les éditos
Vincent Tournier

Nos étudiants en quête de sens ?

Au début, la question a commencé à se poser de manière discrète. Chacun y allait de ses petites anecdotes. On en riait entre deux cours, à l’occasion d’un café. Et puis on passait rapidement à autre chose parce que, quand même, il ne faut pas passer pour réac.

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Les éditos
Nathalie Heinich

Laïcité(s) ?

A la suite de la tribune de Xavier-Laurent Salvador consacrée à la « caporalisation » du Conseil des sages de la laïcité dans Le Figaro du 19 avril (voir sur notre site : https://decolonialisme.fr/la-caporalisation-du-conseil-des-sages/), le journal a publié une réponse du politiste Alain Policar (https://www.lefigaro.fr/vox/societe/alain-policar-sur-la-laicite-oui-je-m-inquiete-qu-on-puisse-faire-d-un-principe-juridique-une-valeur-identitaire-20230421), dont la récente nomination au sein de ce conseil a fait quelques vagues en raison de ses positions plus qu’ambiguës en matière d’universalisme et de laïcité. 

Dans sa réponse, Policar ne fait que reprendre l’argumentaire depuis longtemps rodé par les partisans d’une laïcité « ouverte », telle que défendue notamment dans le défunt Observatoire de la laïcité : il faudrait défendre un principe de tolérance, corrélatif d’une intervention minimale de l’État en matière de laïcité, à savoir la simple « abstention » de toute position religieuse plutôt que la défense active de l’émancipation par la liberté de conscience. Or une telle position a le défaut de relever d’un affrontement entre principes abstraits, occultant le fait qu’en l’état actuel des choses les principes se heurtent à des pratiques : en l’occurrence une tentative d’imposition d’une conception fondamentaliste de la religion, attentatoire tant à l’égalité qu’à la liberté de conscience et à la fraternité.

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Les éditos
Pierre Vermeren

On muselle le conseil des sages de la laïcité

La mise sous tutelle autoritaire du Conseil des Sages de la Laïcité par le Ministre Pap N’Diaye, est conforme aux grands principes qui régissent depuis quelques décennies le Ministère de l’Éducation nationale, caporalisation des professeurs, conformisme idéologique à la doxa pédagogiste et anti-intellectualisme militant. On eut pû attendre de la part d’un intellectuel présenté comme libéral le respect des principes de la libre expression quant à la défense des principes fondateurs de la République française, y compris à l’intérieur de son Ministère, c’eût été oublier qu’après une formation universitaire brillante dans sa jeunesse, M. Ndiaye a été pris en main par la pensée universitaire américaine qui l’a rendu ce qu’il est devenu. Cette seconde naissance intellectuelle l’a fait regarder son pays et ses traditions intellectuelles et politiques avec défiance, comme il l’a publiquement affirmé aux Etats-Unis devant un public conquis.

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Les éditos
Vincent Tournier

Dans le mot CNRS, qu’est devenu le mot « science » ?

On se souvient que le CNRS avait provoqué la stupeur générale à l’occasion de la polémique lancée par Frédérique Vidal sur « l’islamo-gauchisme » à l’université lorsqu’il s’était empressé de publier un démenti aussi cinglant que sidérant : « l’islamo-gauchisme n’est pas une réalité scientifique ».

Le CNRS a donc pour mission de repérer les concepts scientifiques et ceux qui ne sont pas. Les mauvaises langues n’ont pas manqué de relever que plusieurs événements avaient fâcheusement tendance à invalider la doxa du CNRS, et ce jusqu’à aujourd’hui, avec par exemple le soutien de certains partis de gauche au CCIF ou à l’imam Iquioussen, ou plus récemment les attaques contre Florence Bergeaud-Blackler par des universitaires visiblement soucieux de protéger les Frères musulmans, sans parler du triomphe de Jean-Marc Rouillan auprès des camarades en lutte pour les retraites à l’université de Bordeaux.

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Les éditos
Michel Messu

La militance académique gangrène l’édition scientifique

Il est de bon ton aujourd’hui de se réclamer de la science, voire de s’exclamer être porteur d’une science alternative en adoptant un « point de vue » qu’on serait allé chercher en quelque noble cause à défendre. Ce qui n’était le plus souvent que confusion médiatique quand la « parole » de chacun n’est rapportée qu’à lui-même, est devenu une menace délétère bien présente dans les disciplines scientifiques elles-mêmes. Les sciences du « social » y sont particulièrement exposées, mais elles ne sont pas les seules puisque les mathématiques, désormais, devraient être filtrées au regard de la « race », du « genre » ou du « monde » de leurs élaborateurs. Pour farfelue que paraîtra aux yeux du plus grand nombre cette dernière proposition, la proposition équivalente pour les sciences de la société et de la culture, elle, reçoit une adhésion conséquente, y compris chez certains de ses représentants. C’est que la frontière entre science sociale et opinion sur la société, frontière qui n’a jamais été, comme toute frontière, absolument étanche, se voit de plus en plus désertée par ses « gardes », ceux dont la mission au regard des règles en vigueur chez les scientifiques est de déclarer légitime l’importation du produit ou de son producteur.

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Les éditos
Vincent Tournier

Le cinéma français à l’heure du wokisme

Avec un total de six récompenses sur dix nominations, dont celle du meilleur film français, la Nuit du 12 du réalisateur belge Dominik Moll a fait un triomphe aux César. Est-ce surprenant ? Dans son discours de remerciement, la réalisatrice Caroline Benjo a déclaré : « Il y a quelque chose qui cloche entre les hommes et les femmes. Un décès de femme survient tous les deux ou trois jours. Seules les femmes savent dans leur chair ce qu’on leur inflige ».
Passons sur le fait que les hommes constituent la grande majorité des victimes d’homicides. Retenons plutôt la phrase « il y a quelque chose qui cloche entre les hommes et les femmes », phrase qui constitue le leitmotiv du film.

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Les éditos
André Tiran

Note sur l’émission de France Culture organisée par Alain Finkielkraut, avec Edwy Plenel du 11 mars 2023.

L’objectif de l’entretien était à priori de parler de l’ouvrage d’Edwy Plenel, sur la vigilance. Mais très rapidement Alain Finklekraut  l’a interpellé sur l’utilisation du concept d’islamophobie, concept qui a été largement promu et développé par le site Mediapart voire par Plenel lui même, passant à la trappe par la même occasion toute référence à la lutte des classes, à l’exploitation, aux inégalités sociales et à toute référence à l’existence de la classe dominante. Tout cela finalement pour faire d’une supposée communauté musulmane ou des minorités l’alpha et l’omega des luttes à venir.

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Les éditos
Vincent Tournier

Quand une enquête sur les Frères musulmans déchaîne l’islamo-gauchisme

Une déferlante s’est abattue sur l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, dont le tort est d’avoir publié fin janvier un livre sur les Frères musulmans. 

L’ouvrage est pourtant remarquable. Préfacé par Gilles Kepel, il est le fruit de longues années de travail et d’enquête. Il décrit par le menu la confrérie des Frères musulmans, ses objectifs, ses stratégies d’entrisme, ses alliés plus ou moins explicites. Tout y est. On ne pourra plus dire qu’on ne savait pas. 

Mais ce livre est trop sérieux pour ne pas susciter des réactions. Car les Frères aiment la discrétion. Leur projet d’islamisation se fait dans les coulisses, au niveau de la société civile, des associations, bref loin des projecteurs. Les Frères n’aiment pas la lumière, et c’est exactement ce que fait Florence Bergaud-Blackler : elle dévoile tout.

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