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Nathalie Heinich

L’entrisme sémantique du wokisme

Démocratie, universalisme, rationalité, laïcité et liberté d’expression – toutes valeurs piétinées par le mouvement woke, par Nathalie Heinich.

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Xavier-Laurent Salvador

« Francocide » et mots français en « -icide »: les causes sémantiques d’un échec annoncé

La langue et les formes linguistiques sont un terrain de jeu de toutes les idéologies qui se rencontrent à l’heure où le wokisme prétend façonner le monde par la parole. Mais le travers de la néologie à tout-va est un fait politique majeur. L’échec de la proposition du mot « francocide » est une illustration de la vivacité de la langue qui n’a rien à voir avec la volonté politque de la façonner ni de la récupérer, et de même que l’échec de l’écriture inclusive s’expliquera par la résistance des sujet parlants à l’imposition de normes non comprises, de même la réactivation de formes étymologiques cultivées se comprend par la mécanique propre à l’histoire non pas des mots, mais de la langue elle-même. Et dans ce domaine, l’Université a des choses à dire.

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Collectif

Une réforme peut en cacher une autre : ce qu’écrire veut dire…

Parfois, quand je lis un texte, pour mieux en peser l’intérêt, je m’imagine discuter avec son auteur sur un banc du jardin du Luxembourg. Ce matin, j’étais assis au côté de l’auteur de la tribune du Monde intitulée « Pourquoi il est urgent de mettre à jour notre orthographe ». Voici un extrait de notre discussion.

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Jane JISCANE

Sur CNews, le wokisme à visage humain : perspectives (2/2)

Les wokes, qui se réclament des robustes sherpas de la raison congelée, sont aguerris à la tactique de l’enfumage, rejeton de l’évitement. Ils ont pleinement intégré le louvoiement en tant que déclinaison supposément chic de l’intelligence.

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Jacques Robert

Cachez ce mot que je ne saurais voir !

Tribalisme ? Quelle horreur ! Le rédacteur en chef, Samir Shah, a fait amende honorable en avril 2021 pour avoir laissé publier cet article, qu’il a rétracté et republié sous un autre titre ! Et le nouvel article a remplacé tribalisme par silo

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Soutien à notre collègue Bergeaud-Blackler

Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, devait donner une conférence à l’Université de Lille sur un sujet brûlant : l’influence des Frères musulmans et l’entrisme islamiste dans certains syndicats et mouvements de gauche. Pourtant, sa conférence a été annulée. Cette décision, prise par le doyen, est un acte politique qui ne dit pas son nom. Une fois de plus, l’université cède aux pressions idéologiques et sacrifie le débat scientifique sur l’autel du conformisme militant.
 
Cette annulation n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un climat où toute critique de l’islamisme est immédiatement disqualifiée, où ceux qui osent poser des questions sont taxés de “racistes” ou d’“extrême droite”. Dans les sciences sociales, en particulier, la règle tacite est claire : on se soumet ou on dégage. Ceux qui refusent de plier sont mis à l’écart, leurs conférences interdites, leurs noms jetés en pâture à des étudiants dressés à confondre débat intellectuel et offense personnelle.
 
Comment expliquer que des syndicats, censés défendre la liberté d’expression, se soient transformés en gardiens du dogme ? Pourquoi tant de collègues se taisent, sinon par peur ? Cette lâcheté collective est précisément ce qui permet aux censeurs d’imposer leur loi. Mais il faut le dire : l’Université ne peut pas devenir un espace clos où seuls certains discours sont autorisés.
 
Face à cette censure, la chercheuse a décidé de maintenir sa conférence, ailleurs s’il le faut. Le débat aura lieu le 5 mars, avec le plus grand nombre possible de participants. Car la lutte contre l’islamisme et ses complicités idéologiques n’est pas une affaire de partis : c’est une question existentielle pour notre démocratie.
L’Université doit rester un lieu de savoir et d’échange, pas un bastion du sectarisme.