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A la Une
Xavier-Laurent Salvador

« Francocide » et mots français en « -icide »: les causes sémantiques d’un échec annoncé

La langue et les formes linguistiques sont un terrain de jeu de toutes les idéologies qui se rencontrent à l’heure où le wokisme prétend façonner le monde par la parole. Mais le travers de la néologie à tout-va est un fait politique majeur. L’échec de la proposition du mot « francocide » est une illustration de la vivacité de la langue qui n’a rien à voir avec la volonté politque de la façonner ni de la récupérer, et de même que l’échec de l’écriture inclusive s’expliquera par la résistance des sujet parlants à l’imposition de normes non comprises, de même la réactivation de formes étymologiques cultivées se comprend par la mécanique propre à l’histoire non pas des mots, mais de la langue elle-même. Et dans ce domaine, l’Université a des choses à dire.

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Les éditos
Monica Martinat

L’empathie est-elle la solution ou le problème ?

Ces dernières semaines, nous avons fait face au désarroi de nombreux hommes et femmes, citoyens juifs qui, devant la sauvagerie de l’attaque du 7 octobre par les terroristes du Hamas, ont ressenti un manque de solidarité criant à leur égard. Les plus touchés ont été les gens de gauche, généralement pacifistes, qui se sont exprimés de manière critique à l’égard de l’actuel gouvernement israélien. Ce désarroi est celui de ceux qui réalisent subitement qu’ils demeurent inscrits dans une indépassable altérité : à l’intérieur de leur communauté citoyenne et politique, leur souffrance rencontre non pas une émotion commune face à l’horreur, mais la froideur d’un conflit politique au sein duquel, quoi qu’ils disent ou qu’ils fassent, quoi qu’ils subissent, ils seront moins victimes que d’autres.

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